Il rappelle que cette agence, largement financée par l’État – aurait mobilisé, depuis sa création, entre 18 et 25 milliards d’euros d’argent public. Selon lui, ces sommes considérables auraient pu permettre à la France de consolider sa filière nucléaire, notamment en construisant plusieurs réacteurs de type N4+, technologie nationale performante.
L’auteur souligne que l’ADEME dispose d’équivalents ailleurs en Europe : en Allemagne, l’organisme Agora Energiewende, dirigé à l’origine par Patrick Graichen-antinucleaire, a promu la priorité donnée à l’éolien et au solaire ;
en Espagne, l’IDAE (Institut pour la diversification et les économies d’énergie) mène des politiques similaires. Ces structures, selon Pellen, ont inspiré des orientations énergétiques aujourd’hui contestées par leurs propres résultats.
En Allemagne, les prévisions très optimistes formulées en 2014 se sont révélées totalement fausses. Les coûts de production et de réseau ont explosé, entraînant une hausse des tarifs de plus de 50 % pour les ménages et une perte de compétitivité pour l’industrie. Le pays fait face à un risque de pénurie d’électricité d’ici 2035, avec un manque estimé entre quarante et soixante-dix centrales à gaz pour compenser la sortie du charbon et du lignite.
En Espagne, la situation est tout aussi préoccupante. Le 28 avril 2025, un black-out majeur a touché le pays, provoqué par une surabondance d’énergies intermittentes mal régulées. Les autorités (REE et CNMC) ont reconnu que la planification excessive des capacités éoliennes et solaires, dépourvues de systèmes de réglage de fréquence et de tension, avait fragilisé la stabilité du réseau.
L’auteur met en garde contre la reproduction de ces erreurs en France. Il rappelle que l’ADEME a publié en 2014 une étude intitulée « Vers un mix électrique 100 % renouvelable en 2050 ? », inspirée des thèses de l’association Négawatt, notoirement antinucléaire. Cette étude complètement irréaliste prévoyait notamment l’installation de plus de 50 000 éoliennes, un rendement de stockage de 33 % – jugé techniquement irréaliste – et une baisse de la consommation électrique à l'horizon 2050
Pour Pellen, ces hypothèses ignorent un principe fondamental : un réseau électrique devient instable et ingérable lorsque la part des énergies intermittentes dépasse 30 % de la puissance totale, même avec des interconnexions renforcées.
À travers cette analyse, M. Pellen critique une gouvernance énergétique de la france qu’il juge idéologique, déconnectée de la réalité industrielle et technique.
Il estime que les fonds publics consacrés à ces politiques ont mis en danger la souveraineté énergétique de la France et tué une filière nucléaire performante décarbonée et stratégique.
En s’appuyant sur les exemples allemand et espagnol, il alerte sur les conséquences d’une transition actuelllemnt par des des idéologues et sur le risque d’une crise énergétique à venir si la France persiste dans cette orientation.